Les élections municipales et régionales du 2 septembre n'ont pas été simples pour le chef de l'Etat, Alassane Ouattara. Les résultats de ces votes constituent un baromètre important pour mesurer le poids de chaque personnalité sur le terrain.
En effet, plusieurs de ses amis les plus proches étaient en lice, comme le directeur du protocole présidentiel, Éric Taba, de ton frère ET Ministère de la Défense, Téné Birahima Ouattara, ou encore le patron de l'influente agence de communication Voodoo, Fabrice Sawegnon.
Des instructions claires
Plusieurs barons du parti présidentiel, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ont également participé à la contestation, tout comme Adama Bictogo, Jeannot Ahoussou-KouadioET Ibrahim Cissé Bacongo.Après avoir voté, comme à son habitude, au lycée Sainte-Marie, à Cocody, au centre d'Abidjan, Alassane Ouattara a regagné sa résidence, d'où il a suivi le déroulement du vote. Et il a donné une consigne claire : ne vous laissez pas influencer et suivez la proclamation des résultats.
Le chef de l'Etat s'est entretenu par téléphone avec Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), qui je répète Ne cédez en aucun cas aux pressions, même de la part de vos proches. Les candidats qui s'estiment victimes d'irrégularités peuvent introduire un recours auprès du Conseil d'État.
Manifestations
Éric Taba, battu à Cocody, ou Fabrice Sawegnon, échoué au Plateau, n'ont donc eu d'autre choix que de contester l'élection de leurs adversaires devant ce tribunal. Par ailleurs, certains candidats ont protesté directement auprès d'Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, voire auprès de proches du président, comme Téné Birahima Ouattara, dans l'espoir d'influencer le verdict des urnes. Sans succès, ils ont refusé d’intervenir en leur faveur.
Le président de la CEI a annoncé que les résultats sont définitifs. Sans attendre les délibérations, le collège électoral issu de ce vote votera effectivement le 16 septembre lors faire sénatorial.