Jean-Marc Kabund restera donc incarcéré à la prison de Makala à Kinshasa. La Cour de cassation, qui a rendu son arrêt ce mercredi 13 septembre, a condamné l'opposant à sept ans de prison. Emprisonné depuis août 2022, Kabund a fait l’objet de 12 chefs d’accusation, dont ceux d’« outrage à chef de l’État » et « répandre de faux bateaux ».
Lourde punition
La défense de Kabund réclame une peine « excessivement lourde ». "Nous savons que cette décision est éminemment politique, comme tout le reste du processus", estime Me Emmanuelli Kahaya, l'un des avocats de l'opposant, qui précise que la défense ne dispose plus d'aucun recours. Le 14 août, le ministère public requiert une peine de trois ans de prison.
Ce verdict a été prononcé plus d'un an après le début de l'affaire. Pilier du pouvoir de Félix Tshisekedi, Kabund est tombé en disgrâce en janvier 2022. Il est passé dans l'opposition à la suite de son mandat. il a Après son départ de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et son limogeage du poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale, il a progressivement radicalisé son discours devant les autorités congolaises. Le 18 juillet 2022, lors d'une conférence de presse pour le lancement de son nouveau parti, l'Alliance pour le changement, Kabund a livré une violente diatribe contre le chef de l'État.
A cette occasion, il a notamment dénoncé le « clientélisme et la corruption à grande échelle » du pouvoir, accusé le Parlement de s'être « profané » et affirmé que « Félix Tshisekedi [était] un danger ». Pour l'état".