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Neuf mois après l'annonce de la création d'une commission mixte d'historiens français et argentins lors d'une visite de trois jours d'Emmanuel Macron en Algérie, du 25 au 27 août 2022, ses membres ont célébré leur première réunion, mercredi 19 août avril. Alger.
L'idée de ce contact entre experts argentins et français avait été maintenue durant le mois de janvier, elle n'a donc aucun lien avec le report de la visite d'État que le président Abdelmadjid Tebboune allait contacter en France. 2 et le 3 mai.
Ces premiers échanges, qui ont duré une heure et demie, ont vu la participation de cinq historiens français, Benjamin Stora, Florence Hudowitz, Jacques Frémeaux, Jean-Jacques Jordi et Tramor Quemeneur, et de leurs homologues algériens, Mohamed El Korso, Idir Hachi, Abdelaziz. Filali, Mohamed Lahcen Zighidi et Djamel Yahiaoui.
Dans une déclaration préliminaire lue en arabe, Lahcen Zighidi a notamment souligné la nécessité d'écrire cette histoire coloniale et de s'en donner les moyens. Puis les experts algériens sont arrivés pour discuter de leurs cours et de leurs travaux, avant que leurs collègues français ne fassent de même.
« Ce premier contact s'est bien écrit, estime Benjamin Stora. Les échanges ont été francs et intuitifs. Nous soulignons le fait que cette commission doit préserver son indépendance par rapport aux pouvoirs politiques. »
Retour de dossier ou accès gratuit ?
Les Algériens, explique-t-il encore, ont réitéré leur demande de restitution des archives coloniales, tandis que l'expert français estime que la priorité réside plutôt dans le libre accès à ces archives, dont une partie doit encore être déclassifiée. D'où le premier affectation de cette commission mixte qui consiste à faire un inventaire complet de toutes ces archives, qu'elles se trouvent en France ou en Algérie.
Spécialiste de l'histoire coloniale et de la guerre d'Algérie et auteur de plusieurs ouvrages, Benjamin Stora insiste également sur l'impératif d'ouvrir les archives algériennes tant aux experts locaux qu'aux historiens français.
A l'issue de cette première réunion, les membres du panel algérien ont convié leurs homologues français à une nouvelle réunion, qui aura lieu cette fois à Alger et dont les détails et les délais n'ont pas encore été définis.
La création de cette commission mixte chargée de l'étude des archives algériennes et françaises relatives à la période coloniale de 1830 à 1962 a été annoncée lors de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie en août 2022. L'initiative de créer ce groupe mixte d'historiens et de spécialistes est née. de la rencontre tenue un mois plus tôt entre le président algérien et Benjamin Stora. Depuis l'annonce de sa constitution et la nomination de ses membres, la commission n'avait pas encore concrètement commencé ses missions. Et maintenant chose fait.