Salif Keita, né le 12 décembre 1946, est décédé ce samedi à Bamako, a annoncé le ministre malien chargé des Sports, Absou Kassim Ibrahim Fomba. Il « est décédé ce matin (samedi) dans un hôpital privé de Bamako. Sa famille est en concertation pour définir le jour et l'heure de l'inhumation», a déclaré un responsable du football malien, Salaha Baby.
L'ancien attaquant était autrefois ministre déléguer au Premier ministre chargé du secteur privé dans le gouvernement de transition du Mali (1991-1992). Il a également dirigé la Fédération malienne de football (Femafoot) dans les années 2000. Ils lui ont d'ailleurs rendu hommage sur X (anciennement Twitter). « Salif Keita Domingo a abandonné. Le monde du sport au Mali et plus particulièrement du football tient à présenter ses condoléances à la famille de Salif Keita, mais aussi à la nation malienne », a-t-elle écrit.
Premier Ballon d'Or africain
Premier vainqueur du Ballon d'Or africain en 1970, Salif Keita débute une carrière au Mali, au Real Bamako puis au Stade malien, avant d'arriver à Saint-Etienne en 1967, à 23 ans.
Avec les Verts il fut trois fois champion de France (1968, 1969, 1970) ET double vainqueur de la Coupe de France (1968, 1970) avant de partir à Marseille en 1972. Il joue ensuite à Valence, en Espagne, avec le Sporting Portugal, avant de consolider sa carrière aux Etats-Unis, à Boston.
"La Panthère Noire est partie, emportant avec lui un morceau de notre club", a réagi sur le X AS Saint-Étienne (ASSE), dont Keita a modernisé l'emblème.
🖤 La panthère noire est partie, emportant avec lui un morceau de notre club.
Salif Keita, nous pleurons votre décès. pic.twitter.com/SuLn9pUDET
-AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) 2 septembre 2023
Salif Keita a également joué dans le film « Le Ballon d’Or », librement inspiré de son histoire. Surnommé « Domingo » par ses amis en référence à un nom apparaissant au générique d'une grande affiche de film alors qu'il avait dix ans, Salif Keita, joueur élancé, doué d'une technique incomparable et d'un sens aigu du but, fut l'un des les grévistes de son génération.
(Avec l'AFP)