vendredi, octobre 18, 2024
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Au One Forest Summit, les pays du Bassin du Congo affichent leur unité face au Nord

Les pays du bassin du Congo n’avaient qu’un objectif à leur arrivée à Libreville : s’unir pour peser davantage. Durant les deux jours que durent les travaux, les 1er et 2 mars, ministres et experts, puis chefs d'Etat, se sont mobilisés pour mettre en pratique une approche concertée, notamment sur le marché du carbone. Ne nous y trompons pas, la réunion de Libreville n'avait pas vocation à donner lieu à des décisions majeures. Celles-ci ont déjà été convenues lors des COP précédentes. Le Sommet gabonais One Forest a été présenté comme un lieu de recherche d’une harmonisation des politiques pour un meilleur suivi et un meilleur suivi de la politique d’exploration/préservation.

Plusieurs décisions ont été prises dans le cadre du « Plan Libreville » : une initiative de protection des réserves de carbone et de biodiversité avec un budget de 100 millions d'euros, un projet scientifique de cartographie des réserves de biodiversité a été lancé et une stratégie commerciale a été définie qui vise à créer 10 millions d'emplois.

Mais le principal défi « est de parvenir à une position commune vis-à-vis des pays industrialisés qui n’entendent pas se désindustrialiser pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En échange, il s'agit de les inciter à mettre la main à la poche pour nous aider à préserver les forêts du bassin du Congo », explique le biologiste Christian Mbina.

Le bassin du Congo est le principal poumon de notre planète. Elle absorbe désormais plus de gaz à effet de serre que l’Amazonie ; l'absorption par ses tourbières représente l'équivalent de près de trois ans d'émissions mondiales ; Le Gabon absorbe l'équivalent d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France ; la République du Congo absorbe à elle seule 1,5% des émissions mondiales. Ainsi, cette forêt peut générer des ressources considérables pour les pays dont elle dépend pour son potentiel de crédits carbone encore peu exploré. D’où le lancement du projet « One Forest vision » pour cartographier précisément les réserves de carbone et de biodiversité d’ici cinq ans.

Un marché du carbone mal sécurisé

Pour l’instant, le processus d’achat et de vente s’effectue sur un marché moins sécurisé. Pour l'instant, c'est chacun pour soi. Chaque pays forestier négocie individuellement la mise sur le marché de ses stocks de crédits carbone (une unité équivalente à une tonne de C02 séquestrée ou évitée). Les États effectuent des transactions directement ou via agences gouvernement chargé de revendre ces crédits. Le Gabon a par exemple réussi à faire valider 90 millions de tonnes de crédits carbone en novembre dernier, lors de la COP 27 en Egypte, par la Convention des Nations Unies sur le climat.

Lee White, ministre gabonais de l'Environnement, explique : « Donc, si le prix d'une unité est de 14 dollars, cela signifie que le Gabon attend 1,26 milliard de dollars pour 90 millions de crédits carbone en transit. émission sur le marché, soit 773,39 milliards de francs CFA. Les obligations ont été transférées au Fonds gabonais d'investissement stratégique (FGIS), chargé de négocier la vente. En première ligne, le Gabon a obtenu en juin 2021 un financement norvégien de 17 millions de dollars (9,3 milliards de francs CFA) en échange de ses efforts de séquestration du carbone entre 2016 et 2017.

L'une des questions soulevées dans les communications du 1er mars était de savoir comment défendre ce capital naturel. « Le crédit carbone n’est que du papier. Encore faut-il fixer le prix. De ce point de vue-là, j'étais insatisfait car ce n'est pas encore clairement défini», se plaint Joseph Dzou, un financier camerounais. Sans annonces majeures, le sommet devrait cependant constituer une étape décisive dans la sensibilisation des pays forestiers, notamment ceux du bassin du Congo. En effet, l’urgence de la situation les oblige à trouver un modèle de développement qui leur permette de préserver leur couvert forestier. Tous les experts s'accordent sur le fait que cela nécessite que les politiques publiques soient cohérentes et que tous les pays œuvrent en faveur d'une il a mangé but.

Yann Amoussou
Yann Amoussouhttps://afroapaixonados.com
Né au Bénin, Yann AMOUSSOU a apporté avec lui une grande richesse culturelle à son arrivée au Brésil en 2015. Diplômé en Relations Internationales de l'Université de Brasilia, il a fondé des entreprises telles que RoupasAfricanas.com et TecidosAfricanos.com, en plus de coordonner le volontariat projet « L'Afrique à l'école ». A 27 ans, Yann est passionné de panafricanisme et depuis tout petit il rêve de devenir président du Bénin. Sa quête constante d'approfondir la connaissance des cultures africaines l'a amené à créer la chaîne d'information AfroApaixonados.
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