« Il est temps de poser des gestes concrets en faveur de notre planète. » C'est la réponse donnée par Ruth Célia Makele Mbondo, étudiante à l'Institut National Polytechnique-Houphouët-Boigny (INP-HB), interrogée sur ses motivations pour participer au « Concours Universitaire U7+ ».
La Côte d'Ivoire, seul pays représenté
Créé en 2022 par l'Alliance U7+ des universités mondiales, le concours U7+ invite les étudiants à mener des recherches et à proposer des solutions à un problème local lié aux objectifs de développement durable des Nations Unies. Ainsi, cette année, les équipes finalistes ont présenté leurs projets lors d'un événement organisé par la Faculté de génie de l'Université d'Ottawa. La phase finale du concours, qui s'est déroulée du 24 au 26 mai à l'Université d'Ottawa, avec faire équipes du Canada, de France, du Japon, du Ghana, de Côte d'Ivoire, d'Inde et des États-Unis. La Côte d'Ivoire a été le seul pays à avoir réussi à représenter l'Afrique dans cette deuxième édition.
Parmi les étudiants présents figuraient des manifestations de l'INP-HB. Sa présence a été une source de grande fierté et de joie sincère pour l'ambassadeur, qui a vu le talent de sa nation mis en valeur lors de cet événement international. Malheureusement, cette joie n’a pas été partagée par tous les étudiants africains inscrits au concours. En fait, les procédures de visa longues et fastidieuses ont privé les étudiants ghanéens de la participation. Cependant, malgré les défis auxquels nous avons été confrontés, nous avons pu faire preuve d’adaptabilité en participant au concours en ligne. Son engagement et sa passion pour l'ingénierie ont été une véritable source d'inspiration pour ses pairs et démontrent sa volonté de surmonter les obstacles pour atteindre l'excellence. Les Ghanéens de l’Université Ashesi ont remporté les honneurs dans la catégorie Open Student.
Des refus alarmants
De leur côté, les étudiants ivoiriens ont réussi, malgré des visas accordés la veille seulement de leur départ, à démontrer leur résilience et leur ingéniosité en se classant troisièmes au concours. Si ces performances en spécialisation mettent en évidence la détermination de ces étudiants africains, il est important de souligner la persistance et, selon toute vraisemblance, l'aggravation du problème de délivrance de visas au Canada. En effet, dans un article publié dans là analyseUne presse, La journaliste Suzanne Colpron constate que le taux de refus de visas et de permis d'études pour les étudiants étrangers est élevé. Elle atteint des niveaux particulièrement alarmants lorsqu’il s’agit d’étudiants africains.
En fait, en 2021, le taux de refus dépassait 52% en Ontario. Ces statistiques mettent en lumière les difficultés et les obstacles rencontrés par les étudiants africains qui souhaitent poursuivre leurs études ou participer à un concours universitaire au Canada. Longues et complexes, les procédures de visa ont un impact direct sur la participation et, bien sûr, sur les performances des jeunes du continent lors des compétitions internationales. Cela limite non seulement vos opportunités d’apprentissage et d’échange, mais peut également nuire à la diversité et à l’inclusion tant souhaitées dans ce type d’événements internationaux.
Procédures simplifiées
Les concours et événements universitaires internationaux sont, comme on peut facilement le deviner, de précieuses occasions de partager des connaissances, de comparer des idées et, surtout, de tisser des liens entre de jeunes talents du monde entier. Ces rencontres stimulent l’innovation, favorisent la coopération et préparent les futurs décideurs à relever les défis mondiaux. Il est donc important et essentiel que le gouvernement canadien prenne des mesures pour simplifier les procédures de délivrance de visa, notamment en soutenant une approche plus ouverte et inclusive envers les étudiants internationaux, notamment ceux originaires d'Afrique. Il s’agit de l’enrichissement mutuel des nations et de la construction d’un avenir durable. ET prospère.